Les difficultés rencontrées par Christophe Grebert, le désormais celibrissime blogger du 92, que nous rappellent aujourd’hui le journal libération ne sont pas sans poser de vraies interrogations sur la réalité de la liberté d’expression en France.
Car s’il n’est pas permis de dénoncer les agissements des élus, si la moindre critique vaut aussitôt d’être inquiétés par les autorités et d’être poursuivis en diffamation, avec le sacrifice financier que cela représente pour un particulier qui n'a pas à sa disposition l’argent des contribuables, comment pourra-t-on exprimer sa pensée autrement que par de vaines complaintes dans la stricte sphère privée, au sujet de la moralité douteuse de « politiques » mais contre laquelle on ne peut rien puisque le sens commun nous assure qu’« ils sont tous pareils » ?
Au fond, nous croyons être libres, libres d’exprimer ce que nous pensons au sujet des actes des hommes qui nous gouvernent (dès lors bien entendu que cette expression ne constitue pas une atteinte à leur droit), mais d’où nous vient cette croyance ? L’avons-nous mise à l’épreuve de tests expérimentaux pour nous assurer de sa validité ?
Mais pourquoi se donner tant de peine, me direz-vous, puisque la déclaration des droits de l’homme qui nous fait sentir si fiers d’être français, nous garantit cette liberté ? Et bien tout simplement parce qu’il n’est a priori pas exclu que nous soyons les victimes d’une illusion banale : celle qui consiste à croire en la véracité des écrits et de prendre ce qui relève du droit pour le fait.
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