Le lycée dans lequel je travaille est centre d’examen. A partir de lundi prochain, il va donc accueillir des jeunes d'horizons variés pour passer les épreuves du baccalauréat.
Je vous recopie ici le contenu d’une note de service qui a été transmise aux enseignants :
« Je vous rappelle que nous sommes dans l’obligation en qualité de centre d’examen d’accueillir les candidates voilées, sous réserve d’un contrôle effectué par un personnel féminin ».
D’un côté, nous avons donc une loi qui interdit le port de signes religieux ostentatoires à l’école, et de l’autre, une circulaire, qui nous rappelle notre obligation d’accepter, le jour du bac, des jeunes filles voilées, dont l’identité devra être contrôlée uniquement par un enseignant de sexe féminin… l’opération nécessitant en effet que ces jeunes filles retirent leur voile et exposent leur chevelure J
Certains enseignants de sexe féminin ont déjà fait savoir qu’elles refuseraient, au nom de la laïcité, de contrôler l’identité des jeunes filles voilées.
Au nom de la liberté d'expression et de culte, on en arrive à ce genre d'aberrations détestables.
Rien de tel pour resserer les liens sociaux et rapprocher les cultures, n'est-ce pas ? Le but est atteint : chacun durcira un peu plus sa position, pour le plus grand bien de tous.
Tout cela me paraît pour le surplus d'une légalité plus que douteuse.
Rédigé par : sircam | mercredi 07 juin 2006 à 16:59
C'est les auteurs de la circulaire, tout bêtement, qui n'ont pas du bien saisir la portée de la loi. Pas bien grave, faut pas leur en vouloir, à force de ménager la chèvre et le choux... Mais surtout pas obtemperer. Cela serait hors le loi ;)
Rédigé par : Pasteka | mercredi 07 juin 2006 à 17:36
"Mais surtout pas obtemperer."
Ca va donner du "Mais vous manquez de tolérance." et autres variantes sur le même ton. J'entends déjà les répliques et les arguments à l'emporte-pièce.
Le problème est qu'on voit mal des fonctionnaires ne pas se conformer à une circulaire. Enfin, ce serait fun. Le prof masculin ne parvenant pas à identifier l'élève voilée et refusant son accès. Ha ha ha. Je vote pour.
Non, c'est plus qu'une petite erreur d'appréciation. C'est un camouflet pour la laïcité.
Rédigé par : sircam | mercredi 07 juin 2006 à 18:42
Communautarisme?
L'avenir va être beau si certains de nos descendant immigrés refusent de s'assimiler.
Rédigé par : raph | mercredi 07 juin 2006 à 22:02
Nous n'avons pas encore eu la note, mais je vais photocopier ton extrait et la montrer aux collègues.
Bravo pour ton blog que je découvre. Il est passionnant.
Rédigé par : educnat | mercredi 07 juin 2006 à 22:15
Effarant ou aberrant ? est-ce qu'une circulaire peut contredire une loi ? J'espère que personne n'acceptera de faire les contrôles ...
Rédigé par : MarianneKipleur | jeudi 08 juin 2006 à 13:18
"est-ce qu'une circulaire peut contredire une loi?"
Beh, non, mais bon, pour un fonctionnaire, c'est dur de passer outre.
Rédigé par : sircam | jeudi 08 juin 2006 à 13:35
L'argument avancé en faveur de la circulaire par l'administration est que le lycée, durant les examens, devient un centre d'examen, il perd momentanément son statut "d'école publique" pour devenir un lieu devant accueillir également les bacheliers ayant suivi leur scolarité dans un lycée privé confessionnel.
Rédigé par : Steph | jeudi 08 juin 2006 à 15:55
"Elle ne s’applique pas non plus aux candidats qui viennent passer les épreuves d’un examen ou d’un concours dans les locaux d’un établissement public d’enseignement et qui ne deviennent pas de ce seul fait des élèves de l’enseignement public. Ceux-ci doivent toutefois se soumettre aux règles d’organisation de l’examen qui visent notamment à garantir le respect de l’ordre et de la sécurité, à permettre la vérification de l’identité des candidats ou à prévenir les risques de fraudes."
Inutile de parler de Droit ici : l'effet sera négatif et délétère sur les consciences personnelles de certains, et on aura encore un peu plus creusé le fossé.
Du bon boulot.
Rédigé par : sircam | jeudi 08 juin 2006 à 17:57
Que l'établissement devienne temporairement centre d'examen ou pas, cela reste une perversion du système que d'accepter qu'une structure qui n'a pas d'existence autre que publique se mette à adopter des règles religieuses comme règles de fonctionnement.
Chacun en France est libre de pratiquer son culte, de vivre selon ses croyance, à titre de vie privée. Avoir ce droit ne donne pourtant aucune obligation à autrui dans des relations qui n'ont rien de privée. Si la religion de chacun doit s'imposer, alors la France devrait être régie par l'ensemble des règles religieuses possibles.
De fait, un naturiste pourrait exiger pouvoir se rendre au centre d'examen dénudé...
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | jeudi 10 août 2006 à 14:39
Ni Dieu, ni Diable, seulement et totalement une maladie psychiatrique.
Après les primates, il y a eu des hommes dont certains souffrent d'une maladie nommée «schizophrénie»; lesquels dans leurs perceptions hallucinatoires croient entendre le Divin - et voient ses envoyés - leur donnant des ordres. Ils sont alors en certitude d’être désignés pour une mission divine.
D’un autre âge, ceux qui se disaient en communication avec Dieu étaient et sont encore appelés «prophètes» avec leurs écrits indiscutables.
De nos jours, ceux qui entendent des voix et qui ont la certitude que Dieu leur parle ; nos jeunes en psychose hallucinatoire paranoïde (schizophrénie) sont traités en psychiatrie.
La psychose hallucinatoire, cette « maladie universelle » que l’on vous a appris à ne pas comprendre.
Ce qui est inscrit sur la notice pharmaceutique d’un antipsychotique de dernière génération : «... est utilisé pour traiter une maladie qui s’accompagne de symptômes tels que entendre, voir et sentir des choses qui n’existent pas, avoir des croyances erronées...».
Cette relation vous semble inadmissible, alors je vous mets au défi de citer une seule autre manifestation qui soit à la fois l’œuvre présumée de l’Au-delà et également les symptômes d’une maladie.
Il est temps de ne plus vénérer cette maladie extrémiste.
Un père en prise avec cette « maladie de la croyance ».
Maurice Champion - http://monsite.orange.fr/champion20
(La réalité offre ses possibilités, l’irréalité affirme ses incertitudes).
Rédigé par : Champion Maurice | mardi 16 janvier 2007 à 20:47