Franck, l’auteur de ce très joli blog, vient de me faire parvenir un article paru hier dans le Tribune de Genève. Dans la série « les coupables sont des victimes », il vaut son pesant d’or.
Cet article soulève également une autre question : qu’est-ce qui va bien pouvoir motiver les injustes à « être justes » s’ils peuvent agir impunément et avec à la clé un avantage sur les justes ?
je reste scotché ! je trouve incroyable qu'une personne mal intentionnée, prise la main dans le sac ait le droit de repasser ses examens et soit en plus payée !
d'autant plus que cette affaire soulève un problème assez conséquent pour moi : si les élèves trichent inpunément lors de leur diplôme, quid de la valeur du diplôme en question ?!
autrement dis, il me paraît déjà abérant qu'on demande le bac pr certain métiers non qualifié, mais si en plus ce BAC n'a plus de valeur, on demandera un bac plus 12 pour faire technicien de surface ?!
que la jeunnesse ne s'étonne si avant d'avoir accès à un CDI, moult entreprise font passer des tests d'orthographe/vocabulaire/mathématique
a quand l'éducation à la charge des entreprises ?
Rédigé par : rad' | mercredi 21 juin 2006 à 16:33
nb : dommage que je sois pas une fille, pcq le coup de l'antisèche ds le "soutif" c'est pratique : qui viendait vérifier ? b(d'autant que certain plaiderait la tentative d'agression sexuel devant le tribunal administratif :p)
Rédigé par : rad' | mercredi 21 juin 2006 à 16:35
Je ne suis pas totalement d'accord pour une fois. On ne parle pas d'une personne qui a délibérément copié sur son voisin ou amené des "anti-sèches" à l'examen. Cette personne avait droit à un dictionnaire des nom communs mais pas des noms propres. Or les deux dictionnaires étaient disponibles dans la classe. C'est quand même un autre degré de tricherie.
Selon moi, il aurait été approprié de lui faire échouer cet examen-là (stricto-sensu, elle a triché) mais de la laisser le passer en 2e session. Un élève tricheur doit-il perdre un an de sa vie parce qu'il a cédé à la tentation d'un type de dictionnaire interdit mais présent sous son nez ? Je pense que c'est un peu exagéré.
Je comprends donc que quand une direction prend une décision aussi grave, il est normal que l'élève puisse avoir un recours contre cette décision assez arbitraire.
Par contre, je suis bien d'accord que le tribunal est allé beaucoup trop loin en lui accordant une indemnité. Je suis aussi d'accord qu'un élève qui triche doit avoir zéro à son examen. Mais pas lui faire recommencer toute son année pour autant.
Je suis aussi assez d'accord pour le "sappage" d'autorité de la direction et des profs. Quand papa interdit quelque chose et que maman le permet, le papa perd son autorité. Je suis convaincu que parfois même si maman n'est d'accord avec papa sur cette interdiction, elle se doit de la confirmer. Si l'interdiction est vraiment trop injuste, maman peut essayer de convaincre papa d'assouplir sa position (sans pour autant changer complètement).
Ici, il aurait été judicieux que le tribunal confirme la nullité de l'examen, autorise le passage en 2e session mais n'accorde surtout pas d'indemnité. Il est évident aussi qu'un tribunal ne peut pas simplement "demander au directeur d'assouplir sa position". On attend une décision de justice, pas une magouille entre fonctionnaires.
Rad: Le surveillant masculin peut demander à une de ses collègues de faire la vérification. C'est ainsi que procèdent les douaniers pour fouiller les gens: les hommes fouillent les hommes et les femmes fouillent les femmes. L'histoire ne dit pas s'il y a des douaniers homosexuels qui en profitent... :)
Rédigé par : Merlin | mercredi 21 juin 2006 à 19:22
Merci pour le lien !
Ce qui m'a paru intéressant dans cet article c'est qu'on peut y voir un condensé des "dérives" de la société : recours à la justice pour n'importe quel motif, perte d'autorité et de crédibilité de l'école, victimisation des coupables (et son pendant que tu as déjà évoqué, la culpabilisation des victimes), entretien du sentiment d'impunité...
Un non-évènement qui donne quand même matière à s'étonner et à s'interroger.
Rédigé par : Franck | samedi 24 juin 2006 à 00:56