Une collègue et amie découvre que l’un de ses élèves a réussi à pénétrer dans son compte mail : il a réussi à découvrir la réponse à sa question secrète, ce qui lui a immédiatement donné accès à son mot de passe. Il a vidé sa boite aux lettres et envoyé, à partir de son adresse, des lettres d’insultes, en particulier à un professeur masculin du lycée (genre « beau gosse »).
Face à l’inertie de tous (c’est la fin de l’année, donc tout le monde a l’air de s’en moquer), elle se rend au commissariat de son quartier pour déposer une plainte. Le but : découvrir qui est l’auteur du méfait et le sanctionner comme il se doit, non pas dans le but de se venger, mais bien de l’éduquer, si ce mot a encore un sens ! Refus par deux fois du commissariat d’enregistrer sa plainte, avec pour réponse : « ben dites-moi, vous êtes méchante avec vos élèves ? »
Cette remarque est symptomatique du monde à l’envers. Si l’un de vos élèves enfreint la loi, c’est forcément que vous l’avez provoqué et que le coupable, c’est vous ! Dans ce monde inversé, les dirigeants exigent que vous vouvoyez les élèves (ce que d’ailleurs vous faites déjà !), mais s’accommodent relativement bien que vos élèves transgressent vos droits. Au fond, une société dans son ensemble choisit de se concentrer sur des détails (« tu » ou « vous ») pour négliger l’essentiel (le respect de la loi).
Tout d'abord, je suis bien d'accord que c'est typique du monde à l'envers. Ca fait peur.
Quant à la collègue, je pense qu'en France, la police ne peut pas refuser d'enregistrer la plainte. Ceci dit, il est peu probable que le procureur se fatigue à poursuivre derrière.
Moi, je tenterais la porte dérobée: le FAI.
Un informaticien peut facilement trouver l'adresse "IP" du coupable dans les mails d'insultes. Avec ça, on peut trouver chez quel FAI il est. Ensuite, on envoie un courrier de plainte au FAI et on lui demande non pas de donner l'identité (il ne la donnera qu'à un juge) mais de transmettre au coupable un courrier bien senti lui expliquant qu'il avait commis un délit et que la victime renoncerait à porter plainte si elle avait des excuses en bonne et due forme. En indiquant les articles du code pénal et les peines encourues, il y a des chances que les parents ou le rejeton prennent peur et se manifestent.
Si cette approche échoue, il reste possible de déposer plainte directement auprès du procureur mais mes connaissances du droit français s'arrêtent là.
Rédigé par : Merlin | jeudi 07 juin 2007 à 00:02
Edifiant, mais pourquoi est-ce que la réaction de laisser-aller, tout en me choquant profondément, ne m'étonne absolument pas?
Rédigé par : sircam | vendredi 08 juin 2007 à 19:58
J'arrive, de par une ancienne note qui parlait d'Oscar Wilde, d'art, et de brouillards anglais.
Je décide de m'attarder un peu, j'avais beaucoup aimé cette note...
Je suis attristée, qu'un élève ait pu faire cela, que des policiers aient pu réagir ainsi et surtout, de l'indifférence qui semble régner autour de cela. Quid de la réaction des autres professeurs, du professeur ayant reçu ce mail d'insulte ?
Rédigé par : Sarah | samedi 09 juin 2007 à 21:23
J'ai été moi même dans sa classe cette année, et il est vrai que lorsque je l'ai entendu dire ça, j'en ai été choqué.
Il maintenant très facile pour n'importe qui d'accéder aux informations personnelles d'une personne, et la relation prof/élève dont découlait cet acte est un exemple aux nombreux manquements de respects dont on est tout les jours les témoins...
En tout cas je lui souhaite de recourir à la voie judiciaire si elle retrouve le fauteur de trouble : ça dépasse le cadre du lycée, et le problème est là.
Rédigé par : Arthur | jeudi 14 juin 2007 à 13:20
@Sarah : le professeur en question a enfin pu déposer une plainte, plus de deux semaines après les faits et suite à l'intervention du proviseur-adjoint, qui a pris la peine de téléphoner au commissariat.
Dans cette histoire, il ne s'agit en aucun cas pour ce professeur de chercher à "punir" l'élève fautif, mais plutôt de lui rappeler, ainsi qu'à l'ensemble des lycéens, l'importance qu'il y a à respecter le droit. Il me semble que si les enseignants ont un rôle "éducatif" à jouer dans la société, c'est bien celui-là.
Les autres enseignants ont été choqués d'apprendre ce qui arrivait à leur collègue et l'ont soutenue autant qu'ils le pouvaient en cette fin d'année. Ces faits posent à mon sens le problème que rencontrent face à certaines classes (de garçons) des enseignantes jeunes et jolies, surtout quand les enseignants "mâles" de la même classe manifeste un intérêt non dissimilé à leur égard.
Rédigé par : Steph | jeudi 14 juin 2007 à 16:56
Un colègue qui s'est fait passé à tabac par un élève (roué de coups à terre)a bien eu du mal à faire enregistrer sa plainte au commissariat local. "Vous êtes sur que vous voulez porter plainte pour ça ?" ont demandé les gentils policiers plus promptes à enregistrer les plaintes d'un élève giflé par un prof.
Rédigé par : doc_doc | dimanche 08 juin 2008 à 22:25
Bonjour,
J'ai effectivement moi-même l'impression d'avoir affaire à un monde insensé, une aberration qu'est le système qui régit les sociétés occidentales...
En effet, le système semble de manière générale nous vendre à la merci de l'insécurité, notamment grâce à une justice à deux vitesses, qui met des années avant d'inculper -sans doute à contre cœur- un multi-récidiviste, tandis que le délai est sensiblement plus faible lorsqu'il s'agit de rendre justice à un caïd...
A croire qu'il faudrait se corrompre pour avoir nos droits...
Rédigé par : Cyrille | samedi 06 septembre 2008 à 13:47
je trouve insense qu'un élève peut faire ça . elle est ou l'education ,le respet meme c'est pas digne d'un elève le professeur est la pour nous apprendre nous dirigés dans labonne voie ils nous permettent de construire notre avenir ilfaut que l'élève soit mature et responsable de ce qu'il fait .d'un autre cote je trouve qu'il ya de l'ignorence parce que les policiers n'admette pas qu'un enfant peut faire ça si ilne consente pas d'un coté il encourage cette enfant à faire des choses plus grave alors qu'il peuvent abstenir cette acte
Rédigé par : meriam; | mercredi 17 décembre 2008 à 14:17
The night of the fight, you may feel a slight sting. That's pride f*cking with you. F*ck pride. Pride only hurts, it never helps.
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Rédigé par : Jacoby | jeudi 02 avril 2009 à 00:17
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Rédigé par : Auteur | vendredi 03 avril 2009 à 14:14